Savoir si quelqu’un ou non doit être qualifié de pirate est une question dont la réponse appartient à celui qui a le pouvoir
En une phrase à peine, on sent que ce n’est pas gagné et que là, pour le coup, si on veut vraiment parler de “culture” pirate, si on se pose deux secondes la question, alors on sent vite l’avalanche de pistes, de sujets, d’interrogations…
Six heures pour causer hack, piraterie et autres flibusteries, ce sera un minimum. Le temps qu’OWNI et Nova filent dans un recoin sombre – tel un Clark Kent foutraque hybridé – et reviennent fusionnés en “Nuit Sujet”, ça sera l’opus n°2 : “Hack!” parce qu’après “Dégage!” fallait que ça claque !
Qu’y a-t-il de commun entre l’image d’Épinal du drapeau noir à tête de mort flottant au large et l’ado qui récupère films, jeux ou mp3 en peer-to-peer ? Qu’est-ce qui lie le pirate agissant au large de la Somalie au hacker qui se joue des secrets du réseau ? Qu’est-ce qui rapproche l’exil de capitaux dans les paradis fiscaux et des allumés qui ont décidé que défendre “l’abrogation des lois de la pesanteur préjudiciables aux buveurs” lors d’une élection présidentielle ?
Tous détournent, piratent, hackent, bidouillent, s’immiscent volontairement ou non dans les interstices de la légalité, voire carrément en dehors. Ils cherchent l’autrement, (re)créent d’autres espaces, investissent ceux délaissés. La piraterie c’est un territoire : maritime au XVIième siècle, liquide comme les flux numériques aujourd’hui et encore indéfini pour demain, en perpétuel mouvement, toujours protéiforme.
Hacker, c’est sans doute aussi une volonté de se réapproprier ce que l’on estime libre, ouvert, accessible à tous, “piller le pilleur” comme l’affirmaient certains capitaines de vaisseaux. Une façon de bidouiller le système pour rééquilibrer les forces, de promouvoir le partage, d’ouvrir des champs de recherches insoupçonnés, de créer des usages insoupçonnables, de hisser l’échange en étendard et de stimuler la créativité à tout prix sauf celui de vente. “Du bon usage de la piraterie” comme l’écrit Florent Latrive…
Tout se pirate et nous sommes tous pirates. Du coup autant en causer ensemble.
Avec un pareil sujet, on a plus que nécessaire pour remplir une antenne, on a même de quoi déborder dans une web-application dédiée revue et corrigée sur laquelle vous pourrez commencer à échanger en amont de l’émission, pendant et après.
On parlera de hack politique, économique, culturel, IRL, biologique. On évoquera flibustiers, DIY, monnaies libres, détournement d’objets, arduino, street art, propriété intellecutelle et droits d’auteurs. Un gros mashup de possibles, un fourre-tout de contre-culture qui devrait poser pas mal de questions et peut-être dessiner quelques réponses.
Alors c’est reparti pour 360 minutes d’antenne, une révolution, encore une.
Rendez-vous de vive voix, le 30 mai, 20h.
Et dès maintenant sur la web-application dédiée
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