Rencontre poétique entre art et science
Atmosphère sombre, lumière tamisée soulignée par quelques spots plus lumineux... Bienvenue dans l'exposition « Les mécaniques poétiques d'EZ3kiel », installée jusqu'au 7 novembre au Palais de la Découverte à Paris.
Atmosphère sombre, lumière tamisée soulignée par quelques spots plus lumineux. L’impression de se laisser happer dans un univers particulier, comme si on passait la porte d’un cabinet de curiosités d’autrefois. C’est un peu ce qui nous arrive à l’entrée de l’exposition « Les mécaniques poétiques d’EZ3kiel », installée jusqu’au 7 novembre au Palais de la Découverte à Paris.
Le visiteur vient découvrir ici le fruit d’une rencontre improbable entre un groupe de musique contemporaine EZ3kiel, des chercheurs du laboratoire LETI du CEA et d’ERASME (@Cmonnet sur twitter), le centre multimédia du Rhône. Recherche technologique et création musicale, le cocktail est pour le moins intriguant !
L’idée de départ est simple : détourner des objets anciens et /ou une technologie pour en faire un autre usage, au profit de la création. Par exemple, des puces RFID qui, en temps normal, étiquettent des biens de consommation sont ici mises à profit pour faire chanter des flacons de parfum.
Rêverie poétique
Un petit parcours composé de 10 installations sonores et lumineuses nous emmène dans une rêverie musicale. Yann Nguema, membre du groupe, le dit bien « Les mécaniques ne sont pas pensées comme une médiation. Si le visiteur ne comprend pas ce n’est pas grave, il n’y a rien à comprendre, juste à voyager. » Un parti pris qui en laisse plus d’un sceptique au démarrage, moi y compris. Et pourtant en entrant, ce piano réduit à la largeur de deux octaves ou cette vierge posée sur un instrument mystérieux le theremin, intriguent… puis fascinent. De jolies trouvailles jalonnent cette exposition.
A la sortie, on a envie d’y retourner et d’y rester rêver. Les mécanismes électroniques utilisés sont très simplement expliqués par un petit panneau aux côtés de chaque installation. Un court texte qui cache la réelle sophistication des mécanismes. En témoigne la cage de « fa ré do » (clin d’œil à celle de Faraday ) une cage à oiseau sans oiseau mais dont les barreaux chantent à la manière d’une harpe au moindre effleurement ou le cycloharpe, une machine à coudre qui crée musique et image. Le côté obscur de la force, c’est l’écran plat LCD, les contacteurs, l’interface électronique etc… qui permettent au visiteurs de jouer.
Piano quart de corps, stéléoscope, orgue à flacons… je vous laisse découvrir les autres installations! En attendant, de nombreuses photos sont visibles sur leur compte Flickr.
Les mécaniques poétiques d’EZ3kiel
Exposition ouverte du mardi au dimanche jusqu’au 7 novembre 2010. Palais de la Découverte, Paris.
>> Article initialement publié sur le Knowtex Blog.
>>Les Images FlickR de EZ3kiel band ne sont pas en Creative Commons
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