OWNI http://owni.fr News, Augmented Tue, 17 Sep 2013 12:04:49 +0000 http://wordpress.org/?v=2.9.2 fr hourly 1 Comment la course à l’attention renforce la société de l’ego http://owni.fr/2010/10/30/comment-la-course-a-l%e2%80%99attention-renforce-la-societe-de-l%e2%80%99ego/ http://owni.fr/2010/10/30/comment-la-course-a-l%e2%80%99attention-renforce-la-societe-de-l%e2%80%99ego/#comments Sat, 30 Oct 2010 08:00:48 +0000 Cyrille Frank http://owni.fr/?p=33904 Sans tomber dans les théories sociobiologistes radicales, on peut raisonnablement postuler que l’égo, la vanité, l’exaltation de soi sont en partie au moins le résultat d’une stratégie adaptative de l’espèce humaine.

ÉMERGER DE LA MULTITUDE UN BESOIN NATUREL

A l’époque préhistorique, la survie du groupe se joue sur des critères de force et de résistance physique individuelle en des temps d’insécurité où l’Homme est démuni face à la nature. Il faut être fort pour résister aux intempéries, aux longues transhumances, aux dangers d’un environnement sauvage… Il faut être fort aussi pour s’imposer auprès des autres mâles dans la compétition sexuelle et l’accès aux femmes, pour la perpétuation de son capital génétique.

Autre critère déterminant en termes de survie : la cohésion, la solidarité du groupe qui permet de lutter contre les animaux sauvages ou encore d’organiser des chasses collectives permettant d’abattre de plus gros animaux. Laquelle procure en retour une meilleure sécurité alimentaire, efficacité qui justifie la perpétuation de ce mode d’action commune.

Dernier facteur sélectif primordial pour la survie du groupe et qui, selon la théorie darwinienne, entraîne l’évolution de l’espèce humaine : l’intelligence. Celle-ci permettant l’élaboration d’armes pour se protéger, d’outils pour fabriquer des vêtements (qu’on pense à la géniale invention de l’aiguille !), du feu qui révolutionne l’alimentation et inverse le rapport de force de l’Homme face à la nature.

De nos jours les risques liés à la survie immédiate ont disparu mais d’autres enjeux sont apparus, notamment la nécessité d’émerger au sein de la multitude. D’où ce besoin de différenciation plus fort qui passe par la maîtrise de l’intelligence communicationnelle.

LA COMMUNICATION NOUVEAU FACTEUR DIFFÉRENCIANT

Nos modes de vie de plus en plus urbanisés, la centralisation des activités humaines liée à l’industrialisation a rapproché géographiquement les individus. Nous sommes en permanence entourés d’une multitude d’autres êtres humains.

Par ailleurs la société moderne accentue la standardisation des modes de vie qui se calque d’une part sur l’homogénéité des activités professionnelles : les clones d’employés ont remplacé la foultitude des petits métiers d’autrefois (d’ailleurs il suffit d’aller faire un petit tour en Inde pour se rappeler cette incroyable diversité originelle).  Standardisation alimentée d’autre part par le modèle économique industriel à l’origine de cette fameuse “société de consommation” qui a besoin de produire massivement pour fonctionner. Qui n’a pas eu chez lui une étagère Ikea “Billy” ?

Société de consommation standardisée qui s’auto-alimente par les mécanismes de différenciation sociale comme l’ont bien montré Jean Baudrillard (“La société de consommation”) ou Pierre Bourdieu (“La distinction”).

Mais avec les nouvelles technologies de l’information et l’irruption de la conversation mondiale via le web 2.0 et les réseaux sociaux, la communication est devenue un outil majeur de cette fameuse différenciation nécessaire dans la compétition économique, politique et sexuelle.

Les bons mots échangés sur Facebook, les articles de blog comme celui-ci sont autant de moyens de faire connaître sa différence, sa singularité, sa valeur en tant qu’objet de consommation social et culturel.

Avoir une conversation en société, être “intéressant”, drôle, original est devenu un impératif social pour exister. Alors pour ce faire, il faut alimenter la machine : on se tient de plus en plus au courant pour avoir des choses à raconter, on visite des expos, on va au ciné, on fait du bricolage, de la déco pour témoigner de sa créativité. En réalité la  motivation et la finalité sont très souvent sociales : il faut capter l’attention des autres, denrée de plus en plus rare.

LA COMPÉTITION AUTOUR DE L’ATTENTION

Mus par ce besoin constant de valorisation sociale, nous sommes dans “l’agir” permanent, pris d’un activisme forcené. Il faut toujours faire quelque chose : travailler, lire, regarder la TV, manger, dormir. La non-action, la contemplation est disqualifiée (contrairement à d’autres cultures, notamment bouddhistes). Je vous invite à voir ou revoir “Kennedy et moi” avec l’excellent Jean-Pierre Bacri.

Cet affairement constant a pour corollaire un déficit d’attention porté à autrui. Il faut rationaliser ses investissements affectifs, son temps de socialisation, ses marques d’attention à nos proches, nos amis, nos collègues. On entre ainsi dans un cercle vicieux : plus l’on s’active en vue d’une socialisation ultérieure, plus on raréfie l’attention globale disponible et donc moins l’on a de chance de se socialiser réellement.

Finalement les collègues sont les mieux lotis car ils bénéficient d’une attention “forcée”. Ce qui explique sans doute en partie ce lien très fort qui se tisse de nos jours entre collaborateurs d’entreprise, en positif ou négatif. D’où également cette confusion affective entre privé et professionnel, créateur de convivialité et de drames quand des dissensions et déceptions se font jour, immanquablement.

À cela s’ajoutent les nouveaux médias, les nouvelles pratiques culturelles : jeux vidéo, informatique, réseaux sociaux qui s’ajoutent aux anciennes : télévision, radio, journaux. Sans parler de l’explosion de l’offre s’agissant de ces derniers.

Autant de nouvelles activités consommatrices de temps qui réduisent l’attention disponible aux autres. “Tu vas pas lâcher un peu ta console ?”, “Oh non ne m’appelle pas jeudi, c’est le jour de mon émission préférée”.

On se souvient du mot de Patrice Le Lay de TF1 sur le “temps de cerveau disponible” qu’il vendait aux annonceurs. Phrase juste et finalement assez honnête qui a fait grand bruit. Il ne disait pourtant tout haut que ce que l’ensemble des médias font, tout bas.

LA MISE EN SCÈNE DE L’EGO, UNE STRATÉGIE DE DIFFÉRENCIATION

Le mécanisme n’est pas nouveau mais nos modes de vie et l’irruption de nouveaux outils accentuent ce phénomène. Il faut se mettre en avant pour émerger et comme les instruments à disposition nous y encouragent…

Les blogs, les réseaux sociaux, les plate-formes communautaires diverses (Flick’r, Youtube, WAT), les sites participatifs (Rue89, 20 minutes, Le Post). Sans parler de l’ouverture des commentaires sur la plupart des sites d’information. Le robinet d’expression et d’égo est désormais ouvert.

En entreprise le nouveau credo n’est plus tant le “savoir faire” que le “faire savoir”. Les valeurs chrétiennes d’humilité ne sont plus opérantes de notre société en termes d’efficacité sociale. Il faut au contraire “emboucher les trompettes de sa renommée”, se mettre en avant le plus possible pour avoir une chance de retenir cette fameuse attention.

C’est bien d’ailleurs ce reproche que l’on fait aux jeunes journalistes galériens qui à travers le “personal brandingcherchent juste à s’en sortir, comme je l’ai écrit dans un billet précédent.

D’ailleurs Internet s’il a échoué comme les autres technologies de l’information à démocratiser véritablement la culture et le savoir, est néanmoins un formidable propulseur de talents. C’est un système beaucoup plus ouvert qui permet l’émergence des individualités, blogueurs de qualité (Maitre Eolas, Hugues Serraf, Versac), amuseurs (Vinvin, Mathieu Sicard). La parole publique confisquée autrefois par les élites de la presse et des médias peut désormais s’exprimer et permettre à certains de sortir du lot en montrant leur valeur.

LA COURSE A L’ATTENTION CRÉATRICE D’UNE ÉMOTION FACTICE

Enfin, cette course à la sociabilité, à l’attention génère une façade de sentiments et d’émotions fausses destinées à répondre à la demande supposée de la communauté. C’est l’obligation de bonheur, la course à l’épanouissement qui valorise l’individu et efface le moindre problème, édulcore le monde dans un mécanisme identique au Kawaii japonais (lire à ce sujet “l’euphorie perpétuelle” de Pascal Bruckner)

- C’est la bonne humeur permanente, “la pêche”
- C’est l’exagération des sentiments positifs “j’ai passé un suuuperrr week-end”
- C’est la gentillesse mielleuse “vous êtes des amours, vous êtes vraiment formidables”
- C’est l’humour, la dérision systématique, le LOL tellement plus tendance et jeune que le propos sérieux et rébarbatif.

Ou bien au contraire, l’usage du cynisme sert d’instrument de domination symbolique sur les individus, sur les évènements. Se moquer, c’est afficher une certaine transcendance : extérieure et supérieure à la chose raillée.

UNE NOUVELLE SOURCE D’INÉGALITÉ

Dans cette mise en concurrence des individus sur le temps d’attention disponible, tout le monde ne part pas avec les mêmes chances. Seuls les plus intéressants, les plus drôles, les plus gentils tirent leur épingle du jeu.

Les médiocres, les sans-culture, sans-avis, sans-humour sont les 1ers victimes de cette discrimination sociale. Et comme d’habitude, ce sont les moins favorisés socialement, ceux n’ayant pas un degré d’instruction et de culture très élevé, ceux n’ayant pas été initiés au second degré depuis l’enfance. Ceux qui n’ont pas été voir des films intelligents, des musées d’art modernes… qui héritent d’une conversation pauvre, sans valeur aux yeux de la classe moyenne/supérieure.

Alors les “sans-conversation” se regroupent et se consolent entre eux. C’est le pilier de bistrot qui refait le monde avec des bribes mal digérées d’information et de rumeurs glanées ici et là. Ce sont les jeunes de banlieue qui se rassemblent au pied des immeubles, parlent leur langage, suivent un rituel d’appartenance bien précis. Qui les rassure et les enferme aussi. Lire Hegel et sa “phénoménologie de l’esprit”.

Les nouveaux médias ne sont pas responsables de cette course à l’égo qui est concomitante à la société de consommation. Mais l’homogénéisation des modes de vie, la concentration humaine et les nouveaux outils accentuent ce phénomène. J’émerge donc je suis…

Ce billet a initialement été publié sur Mediaculture, le blog de Cyrille Frank

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Crédits photos cc FlickR : Mr Bultitude, Kaptain Kobold, looking4poetry, familymwr, the|G|™.

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Web de flux : j’arrose donc j’attire http://owni.fr/2010/04/21/web-de-flux-jarrose-donc-jattire/ http://owni.fr/2010/04/21/web-de-flux-jarrose-donc-jattire/#comments Wed, 21 Apr 2010 17:00:42 +0000 Martin Lessard http://owni.fr/?p=12795 Billet initialement publié sur Zéro seconde sous le titre “Vivre dans des flux”
Photo CC Flickr skittzitilby

Photo CC Flickr skittzitilby

La popularité d’un blog est-elle uniquement liée à l’abondance de ses écrits ? La chercheuse Susan Jamison-Powell (Sheffield Hallam University) trouve que le facteur déterminant est le nombre total de mots écrits par la personne durant la semaine. Pas la qualité de ses écrits. (via L’Atelier).

En observant soixante-quinze blogueurs (anglophones) sur livejournal.com, elle a trouvé que plus on écrit, plus on a de lecteurs (étude en résumé, anglais, PDF).

La quantité et la régularité sont deux facteurs importants pour s’attirer une « popularité » (La Tribune de Genève avance même que la régularité compte moins que la longueur).

Clay Shirky dans « Les Lois du pouvoir, les blogs et l’inégalité » (« Power Laws, Weblogs, and Inequality») avait déjà constaté en 2003 que « les blogs les plus populaires sont ceux mis à jour quotidiennement et surtout que la popularité d’un blog ne se décide pas, mais résulte “d’une sorte d’approbation distribuée émanant des autres blogues. » (lien via Emily Turrettin, Les Quotidiennes).

L’étude n’est peut-être pas si surprenante en fin de compte : écrire est le seul vecteur d’influence (le non-verbal est absent), il y a donc une surpondération pour un usage accru de l’écrit.

Ce qu’il y a de nouveau, c’est le développement de tout cet écosystème autour de la surabondance de l’écrit.

Nous entrons dans un monde de flux

On assiste à la fois à une comptabilisation de la « popularité » (on mesure de l’audience et non la notoriété de l’émetteur) et à une redéfinition du contenu de qualité sous une forme de « flux quantitatif »

« Les flux font se succéder rapidement des séquences d’information sur un thème. Il peut s’agir de microblogs, de hashtags, de flux d’alimentation RSS, de services multimédias ou de flux de données gérés via des APIs. » disait Nova Spivack (source Archicampus.net)

« Cette métaphore est puissante. L’idée suggère que vous viviez dans le courant : y ajoutant des choses, les consommant, les réorientant », disait danah boyd (source “Streams of content, limited attention : the flow of information through social media“, cité et traduit par Hubert Guillaud, InternetActu).

On a maintenant la possibilité de créer, mixer, remixer, relier, hyperlier et diffuser tous les contenus y compris les siens, mélangeant autorités et autoproduction. La chaîne de distribution de l’information traditionnelle déraille et de nouveaux acteurs émergent grâce à de nouvelles règles.

Dans ce contexte, les plus gros « arroseurs » reçoivent une plus grande attention. C’est un jeu de visibilité qui ressemble à un jeu à somme nul. Si je suis plus vu, tu l’es moins. L’attention se dirige vers ceux qui ont le clavier agile et prolifique.

« En offrant la même audience à chacun, on distribue le pouvoir d’attention à tous » écrivait Hubert Guillaud. Mais la redistribution de l’attention vers les « plus populaires » devient une pression quotidienne qui est un véritable ticket modérateur pour les blogueurs. Entre qui veut, mais reste qui peut.

Ratio « placoteux »/« élite »

« Il ne faut pas non plus noyer les lecteurs», ajoute Christophe Thil, interviewé dans l’article de L’Atelier il est essentiel de veiller à la pertinence des articles que l’on publie. [...] on évite le bruit [...], un blogueur qui vous submerge d’informations risque fort de perdre en audience ».

Vrai. Mais je crois que l’on fait fausse route en conservant une pensée de « destination » et non de flux. Les journaux et les émissions de télévision se pensent encore comme des destinations. Or, dans une économie de flux, il n’y a pas de « destination ». Ou plutôt c’est un concept fluctuant. Les liens renvoient toujours ailleurs.

Nous assistons à une « décentralisation tous azimuts » où le pouvoir est transféré en « périphérie » — où on assiste à la montée en puissance des noeuds d’un réseau condamné à « écrire » pour exister. On pourrait aussi dir e: c’est plutôt un rééquilibrage des ex-sans-voix.

L’élite d’ailleurs ne s’y trompe pas et traite de « communauté de placoteux »* ces hordes de sans-culottes qui dévaluent la parole en inondant le marché de mots au rabais. C’est une des conséquences navrantes de l’alphabétisation des masses : l’écrit s’est démocratisé pourrait-on les entendre dire.

Savoir profane

La recherche, l’acquisition, la transformation et la diffusion du savoir passaient autrefois par le transport et hier les médias de masse. Le flux est aujourd’hui en mesure de modifier la nature même du savoir, sa consommation et sa production.

Oui, on suit ceux qui écrivent beaucoup, car leurs flux de billets créent un continuum qui ressemble le plus au flux de la vie, où les récits gagnent en instantanéité tout en évitant cette élite qui s’interposait jadis entre nous et ce qu’elle décrivait.

Oui, on écrit beaucoup, mais on peut s’inscrire dans les flux, converser et réalimenter à notre tour ce flux pour d’autres.

Consommer pour comprendre, produire pour être pertinent comme le disait si brillamment danah boyd.

(929 mots – ça me classe où cette semaine ? ;-)

*Pour les Nathalie Petrowsky qui pensent que les blogueurs dorment au gaz (parce qu’ils n’ont pas fait des « ripostes cinglantes » à Madame Bissonnette), j’ai beaucoup écrit sur le sujet en 2005 et 2006. Rien de cinglant. Juste du sensé. Mais c’est derrière nous, maintenant.

La blogosphère et les médias
Internet est un amplificateur de phénomène
Il faut le downloader pour le croire
Blogueurs, journalistes, même combat
Déformation pouvoir-professionnelle
Développement du savoir profane
La société des chroniqueurs
10 facteurs de crédibilité pour votre site web
Le problème du filtrage de l’information sur Internet
Qui croire quand informations et connaissances circulent librement ?

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Bombardement informationnel et musique http://owni.fr/2009/11/20/bombardement-informationnel-et-musique/ http://owni.fr/2009/11/20/bombardement-informationnel-et-musique/#comments Fri, 20 Nov 2009 11:57:24 +0000 Admin http://owni.fr/?p=5606 Sur Hi-Nu, Thibaut se fait l’écho d’une étude réalisée par l’université de Stanford, qui démontre que l’écoute de la musique en mode “multi-tache” peut poser problème »

Écouter de la musique devant un écran est devenu une situation quotidienne et très naturelle pour ceux dont l’ordinateur est le principal terminal d’écoute. Mais un ordinateur et son écran servent généralement à exécuter et à visualiser de nombreuses tâches en simultanées. De plus, sa connexion au web ajoute de nouvelles zones d’interactions entre site web, flux d’infos temps réel et amis connectés. Dans cette situation, nous faisons du “multi-tasking” (“multi-tache” en français), le fait de suivre plusieurs choses en même temps. Cela entraîne une mutualisation de l’attention et la musique, qui ne peut se lire transversalement comme un texte sur internet ou par intermittence comme une discussion ou un travail, nécessite une attention particulière. Mémoire, sensation, imagination, compréhension sont requissent afin de vivre une expérience moins superficielle.

Selon une étude réalisée par des chercheurs de l’université de Stanford :”les personnes qui sont régulièrement bombardées d’informations électroniques en grande quantité sont moins concentrées, ont moins de contrôle sur leur mémoire et ont plus de mal à passer d’une tâche à l’autre que les individus qui préfèrent effectuer une tâche à la fois “. [slate]

Les yeux rivés sur l’écran et bombardés d’informations électroniques, l’échelle de temps et le régime de concentration semblent se modifier. L’écoute de la musique, de plus en plus dans cette situation, “parasitée” par d’autres informations, où elle se vide d’intérêt. En cela, le temps de la musique ne peut être compressé aux courtes séquences d’attention, car c’est encore l’artiste qui l’impose et le propose. Nous ne pouvons surmonter cela, et demander à la musique de s’adapter à notre temps ultra rapide ou l’on bascule entre une chose et une autre. La musique nous synchronise mais pas encore l’inverse.

» Article initialement publié sur Hi-Nu

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Chris Anderson et l’économie de l’attention http://owni.fr/2009/09/25/chris-anderson-et-l%e2%80%99economie-de-l%e2%80%99attention/ http://owni.fr/2009/09/25/chris-anderson-et-l%e2%80%99economie-de-l%e2%80%99attention/#comments Fri, 25 Sep 2009 09:02:19 +0000 Admin http://owni.fr/?p=3924 Sur son blog, Alexis Mons revient sur la sortie en France du dernier livre de Chris Anderson, Free, et en profite pour préciser sa vision de l’économie de l’attention :

” En plein dans les débats sur l’avenir des médias à l’ère digitale, dans le bourbier Hadopi, Google et la BNF, et les chimères que certains nous dressent face à l’illusion du gratuit, j’ai été assez surpris de lire si peu de choses que ça par rapport à la parution en français de “Free” de Chris Anderson…”

> Lire la suite sur le blog d’Alexis Mons

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